Les aérostats
En 1772 Jean-Marie Coutelle est à Versailles, il est le professeur de physique du frère de Louis XVI (Le comte d’Artois). Il y fait la rencontre d'Alexandre Charles, physicien.
Ils assistent tous deux à l’expérience des frères Montgolfier et Charles étudie la possibilité de remplacer l’air chaud utilisé dans les montgolfières par de l’hydrogène dans les ballons fermés.
Le 27 août 1783, Charles fait voler devant 300 000 spectateurs rassemblés aux Tuileries, un ballon gonflé à l'hydrogène. Coutelle adopte les idées de la révolution, lui et Guyton de Morveau présentent leur travaux au comité de salut public qui décide l’utiliser les aérostats à des fins militaires.
Le 29 octobre 1794 la première compagnie d’aérostiers est constituée, Coutelle en est le capitaine.
L’Entreprenant le premier ballon construit a 27 mètres de diamètre. Le 2 juin Coutelle et Radet utilise l’Entreprenant pour faire les premières observations au siège de Maubeuge.
Au siège de Charleroi la précision des observations sème le désordre dans les rangs ennemis. Le 26 juin, Bataille de Fleurus, la bataille fait rage; les français parviennent à stopper l’avance ennemie lorsqu’un ballon captif, L’Entreprenant, sélève au-dessus du champ de bataille. Les renseignements fournis conduisent à la capitulation des Autrichiens.
Au retour de la campagne d’Egypte, le sort des ballons se joue, leurs conditions d’utilisation, leur système de production d’hydrogène rendent leur transport difficile, le 18 février 1799, l’école de Meudon (formation des aérostiers et construction des ballons) est fermée.
Production de l’hydrogène
Depuis l’Antiquité avec Aristote, tous les savants ont été convaincus que l’univers était constitué de quatre éléments : l’eau, la terre, l’air et le feu.
Après une vingtaine de siècles, des doutes s’insinuent ; ainsi au XVIème, le philosophe et médecin suisse Paracelse (1493 – 1541), qui était aussi alchimiste et physicien, se demande si "l'air" qui se dégage lors de la réaction du vitriol sur le fer est bien identique à l'air que nous respirons.
Robert Boyle (1627 – 1691) isole cet "air" au siècle suivant, puis Henry Cavendish (1731 – 1810), physicien et chimiste britannique, reprend les travaux de Paracelse avec différents métaux. En 1766, il recueille d'importantes quantités de gaz dans des vessies de porc et montre que ce gaz, "l'air inflammable", brûle dans l'atmosphère en produisant de l'eau.
Puis, les expériences d’Antoine Laurent de Lavoisier (1743 – 1794), assisté de Pierre Simon et Jean Baptiste Meusnier de La Place, fondent la chimie moderne et donnent une interprétation des résultats précédents grâce à la synthèse de l'eau effectuée le 24 juin 1783 en présence de Sir Charles Bogden, Secrétaire de la Royal Society.
Cela lui permit d'écrire, dès le lendemain, à l'Académie des Sciences française, après la description de l'expérience : "nous ne balançâmes pas à en conclure que l'eau n'est pas une substance simple et qu'elle est composée, poids pour poids, d'air inflammable et d'air vital". Cet air inflammable qui, avec l’oxygène, l’air vital, composait l’eau, est l’hydrogène, nom signifiant : « qui produit de l’eau ». En avril de l'année suivante, Lavoisier et Meusnier présentent à l'Académie un procédé quasi industriel de production d'hydrogène en grande quantité par action de l'eau sur le "fer au rouge”. L’oxygène de l’eau se lie alors au fer pour former de la rouille, et l’hydrogène est dégagé.
Le 29 octobre 1794 la première compagnie d’aérostiers est constituée, Coutelle en est le capitaine.
L’Entreprenant le premier ballon construit a 27 mètres de diamètre. Le 2 juin Coutelle et Radet utilise l’Entreprenant pour faire les premières observations au siège de Maubeuge.
Au siège de Charleroi la précision des observations sème le désordre dans les rangs ennemis. Le 26 juin, Bataille de Fleurus, la bataille fait rage; les français parviennent à stopper l’avance ennemie lorsqu’un ballon captif, L’Entreprenant, sélève au-dessus du champ de bataille. Les renseignements fournis conduisent à la capitulation des Autrichiens.
Au retour de la campagne d’Egypte, le sort des ballons se joue, leurs conditions d’utilisation, leur système de production d’hydrogène rendent leur transport difficile, le 18 février 1799, l’école de Meudon (formation des aérostiers et construction des ballons) est fermée.
Production de l’hydrogène
Depuis l’Antiquité avec Aristote, tous les savants ont été convaincus que l’univers était constitué de quatre éléments : l’eau, la terre, l’air et le feu.
Après une vingtaine de siècles, des doutes s’insinuent ; ainsi au XVIème, le philosophe et médecin suisse Paracelse (1493 – 1541), qui était aussi alchimiste et physicien, se demande si "l'air" qui se dégage lors de la réaction du vitriol sur le fer est bien identique à l'air que nous respirons.
Robert Boyle (1627 – 1691) isole cet "air" au siècle suivant, puis Henry Cavendish (1731 – 1810), physicien et chimiste britannique, reprend les travaux de Paracelse avec différents métaux. En 1766, il recueille d'importantes quantités de gaz dans des vessies de porc et montre que ce gaz, "l'air inflammable", brûle dans l'atmosphère en produisant de l'eau.
Puis, les expériences d’Antoine Laurent de Lavoisier (1743 – 1794), assisté de Pierre Simon et Jean Baptiste Meusnier de La Place, fondent la chimie moderne et donnent une interprétation des résultats précédents grâce à la synthèse de l'eau effectuée le 24 juin 1783 en présence de Sir Charles Bogden, Secrétaire de la Royal Society.
Cela lui permit d'écrire, dès le lendemain, à l'Académie des Sciences française, après la description de l'expérience : "nous ne balançâmes pas à en conclure que l'eau n'est pas une substance simple et qu'elle est composée, poids pour poids, d'air inflammable et d'air vital". Cet air inflammable qui, avec l’oxygène, l’air vital, composait l’eau, est l’hydrogène, nom signifiant : « qui produit de l’eau ». En avril de l'année suivante, Lavoisier et Meusnier présentent à l'Académie un procédé quasi industriel de production d'hydrogène en grande quantité par action de l'eau sur le "fer au rouge”. L’oxygène de l’eau se lie alors au fer pour former de la rouille, et l’hydrogène est dégagé.